L'objet de ce message est déjà un peu ancien puisqu'il se réfère à un article publié dans Sud-Ouest le 6 avril : il s'agit du compte-rendu des délibérations de nos élus concernant la procédure d'élaboration du Plan Local d'Urbanisme.
La lecture de cet article ne m'a pas laissé indifférent, c'est le moins qu'on puisse dire ! Mais avant d'endosser mon costume d'éternel râleur, j'ai attendu de voir s'il suscitait, ici ou là, quelques réactions me permettant de compléter ma connaissance du sujet…
Pas d'éléments nouveaux dans l'article publié quelques jour plus tard dans la Dépêche du Bassin. Aucuns commentaires sur les blogs des groupes d'opposition, Belin-Béliet Autrement et Agir Durablement pour Belin-Béliet. Rien, non plus sur le site de la section locale du Parti Socialiste. Enfin, aucune réaction à l'article de Sud-Ouest dans la version informatique du journal.
Je vous livre donc ma propre perception en vous rappelant que vous pouvez donner votre avis en cliquant sur le lien "commentaires", à la fin de l'article.
Voici quelques morceaux choisis (commentés et illustrés) :
Á quoi sert une enquête publique si on ne tient pas compte de l'avis du commissaire-enquêteur ? Il s’agit, habituellement, d’une fonction où la prudence est de mise… Il arrive que le commissaire-enquêteur fasse quelques observations, à la marge, en prenant beaucoup de précautions. Et là, carrément, il donne un avis défavorable au dossier dans son ensemble ! Et on passe outre !?
C’est parce qu’il n'a m'a motivé sa position ? Et alors ? Il n'est pas possible d'en savoir un peu plus, de l'interroger, d'examiner de près les déclarations portées au dossier ?
Cette affaire fait penser au référendum organisé il y à quelques temps par le maire de Saint-Magne : comme le résultat ne correspond pas à ses attentes, il n’en tient pas compte !
Les élus de l’opposition ne semblent pas avoir été titillés, eux non plus, par les conclusions du commissaire-enquêteur ! Ils auraient pu, quand même, mener une petite investigation sur les raisons de son avis négatif…
Mais, en faisant le compte de leurs votes depuis le début de leurs mandats, on peut se demander si, plutôt qu’élus de l’opposition, on ne devrait pas les appeler « élus de l’abstention »…
Par ailleurs, il ne serait donc pas possible d’intervenir sur un dossier au prétexte qu’il avait été engagé sous une précédente municipalité ? On croit rêver !!
Donc il faut « remettre en état notre territoire au plus vite »… Mais en état de quoi ? la réflexion sur le zonage est remise à plus tard… et pendant ce temps, les affaires continuent et les constructions se multiplient dans des zones qui semblent pourtant pouvoir être qualifiées de « sensibles ».
On aurait pu imaginer que, dans cette période d’incertitudes, Madame le Maire, face à certaines situations litigieuses, utilise son droit de surseoir à statuer. Il n’en a rien été et rien n’est venu entraver l’appétit vorace des grands propriétaires et des lotisseurs. Les bricolages successifs concernant le POS et les PLU ne peuvent que favoriser une urbanisation galopante et très mal contrôlée.
Heureusement que le Parc Naturel (par ailleurs si décrié) est encore là pour poser quelques limites. Sinon, serait-il venu à l’idée de nos élus d’empêcher de livrer aux lotisseurs les quelques prairies qui subsistent sur la commune ? On peut en douter, tant la convoitise semble forte…
Mais puisque le PNRLG est évoqué ici, qu’en est-il de la prise en compte, chez nous, des préconisations du « livre blanc sur l’urbanisme, le paysage et l’architecture » ? Certes, il n’a pas de valeur réglementaire… mais il demeure « une réponse aux problématiques actuelles d’urbanisme et toujours une base de référence pour l’élaboration des documents d’urbanisme ». La municipalité actuelle n’a guère manifesté d’intérêt pour les principes qui y sont développé.
La prochaine peut-être ?